L’énergie géothermique. Un sous-sol plein d'énergie
Depuis 1985, la Ville de Maisons-Alfort (commune française du Val-de-Marne, en Île-de-France) utilise la géothermie, énergie renouvelable et non polluante. La géothermie dite "basse température“ pour son réseau de chauffage urbain.
L’énergie géothermique, basée sur la captation de la chaleur naturelle du sous-sol. Récupérer l’énergie stockée sous nos pieds sous la surface de la Terre et de s’en servir pour chauffer les bâtiments.
L’énergie géothermique fonctionne selon un principe simple : il s’agit de récupérer la chaleur présente naturellement dans le sous-sol et de l’utiliser telle quelle (chauffage par géothermie).
Par définition, la géothermie est donc une énergie disponible partout. Pour la capter, des infrastructures adaptées sont requises : forages, pompes à chaleur, centrales de transformation en électricité.
L’énergie géothermique participe à la transition énergétique des territoires et compte parmi les différentes énergies renouvelables locales : l’énergie hydraulique, l'énergie photovoltaïque, le biogaz et la biomasse, la thalassothermie, le bois énergie et l’énergie éolienne.
On accède à la chaleur du sous-sol par forage. Plus ces forages sont profonds, plus la chaleur recueillie est élevée. On parle alors de géothermie basse, moyenne et haute énergie.
La géothermie basse et moyenne énergie, recueillie par des pompes à chaleur propres à cette énergie verte, est utilisée pour alimenter directement les réseaux de chaleur collectifs (chauffage urbain et eau chaude sanitaire).
Grâce à la supervision de la télégestion du réseau de chaleur géothermique, le monitoring, et la gestion à distance, les installations géothermiques sont surveillées en permanence, mesure des pertes de charge géothermique, gestion des données et régulation, ce qui permet de contrôler leur bon fonctionnement du réseau, de veiller en continu au niveau de la température et d’adapter la chaleur à la demande des usagers.
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D’où vient cette chaleur ?
Elle vient du passé, lorsqu’il y a 4,55 milliards d’années, des poussières se sont assemblées pour donner naissance à la Terre. Plusieurs couches composent la structure interne du globe, avec au centre un noyau, puis des roches, tous chargés en radioactivité.
Ce qui cause la chaleur dégagée par notre globe est la désintégration de la radioactivité de ces roches (90%) et, dans une moindre mesure, le refroidissement du noyau.
La surface de la Terre est également réchauffée par l’énergie du soleil, mais elle permet de réchauffer seulement les premiers mètres du sous-sol. Ainsi, la température moyenne au niveau du sol tout au long de l’année est de 18 à 22° C puis, au-delà de plusieurs de dizaines de centimètres, au fur et à mesure que l’on s’enfonce, elle augmente en moyenne de 3,3° C tous les 100 mètres (c’est ce que l’on appelle le gradient géothermal). Les roches peuvent ainsi atteindre 140° C à 4 000 mètres de profondeur !
Voilà une chaleur disponible 24 heures sur 24, 365 jours par an, qui ne dépend ni du climat, ni des saisons, ni du jour ou de la nuit. Pour peu qu’on sache correctement l’exploiter, nous avons donc sous les pieds une réserve d’énergie quasi-inépuisable car réapprovisionnée en permanence ! De plus, elle permet d’être indépendant au niveau énergétique par rapport à un pays tiers, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec les énergies fossiles. Avec la géothermie à très basse (température inférieure à 30° C) et basse énergie (température entre 30 et 90° C), on récupère la chaleur du sous-sol pour l’exploiter directement ou grâce à des pompes à chaleur. Elle servira à chauffer des maisons, des immeubles, des piscines.
Le sol acteur clé des territoires et du climat.
Inauguration de la première centrale solaire thermodynamique avec stockage d’énergie au monde de type Fresnel.